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Archives de la catégorie ‘Posture’

Une étude britannique va examiner les effets des téléphones mobiles sur les enfants

Photo JPL-blogueDans un autre ordre d’idée, des scientifiques britanniques ont lancé une importante étude commandée par le gouvernement sur les effets de l’utilisation des téléphones mobiles sur les cerveaux en développement des enfants.

Environ 2 500 enfants de Londres seront examinés à l’âge de 11 et 12 ans, puis à nouveau deux ans plus tard, pour évaluer comment leurs capacités cognitives se développent en fonction de leur utilisation des téléphones et autres technologies sans fil.

blogue - fillette-iPhone

Source : http://cypressinternalmedicine.com/wp-content/uploads/2011/11/photo-1.jpg

Le professeur Patrick Haggard, directeur adjoint de l’Institut des neurosciences cognitives à l’University College de Londres, a déclaré qu’il s’agissait «de la plus grande étude avec suivi dans son genre dans le monde des adolescents».

L’Organisation mondiale de la Santé affirme qu’il n’y a pas de preuve convaincante que les téléphones mobiles affectent la santé, mais les données existantes remontent à environ 15 ans.

Dans cette étude, les enfants vont entreprendre des tâches informatiques en de classe pour mesurer les capacités cognitives telles que la mémoire et l’attention.

«La cognition consiste à comment nous pensons, comment nous prenons des décisions et la façon dont nous traitons et rappelons en mémoire l’information», a déclaré le Dr Mireille Toledano de l’Imperial College de Londres, le chercheur principal de l’étude.

Les participants et leurs parents répondront également à un questionnaire sur la façon dont ils utilisent les téléphones mobiles et autres appareils, et d’autres aspects de leur mode de vie.

On estime que 70 pour cent de tous les enfants de 11 ou  12 ans en Grande-Bretagne possèdent maintenant un téléphone mobile, et jusqu’à 90 pour cent vers l’âge de 14 ans, selon les chercheurs.

L’étude SCAMP (Study of Cognition, Adolescents and Mobile Phones ) est réalisée par l’Imperial College de Londres, à la demande du ministère de la Santé britannique.

Des lettres ont été envoyées aux 160 écoles différentes, les invitant à inscrire les élèves, et les tests commenceront au début de la nouvelle année scolaire en septembre.

L’Imperial College est déjà impliquée dans une étude internationale distincte, appelée Cosmos, concernant les effets possibles des téléphones mobiles sur la santé à long terme chez 290 000 adultes dans cinq pays européens.

Souce: http://www.ctvnews.ca/health/british-study-examines-mobile-phone-effects-on-children-1.1831374#ixzz32pyl97Jl

Ordinateurs, téléphones intelligents et yeux secs chez les enfants

Photo JPL-blogueSource : http://www.practiceupdate.com/journalscan/9378

Dans une population d’enfants coréens de 5e et 6e année scolaire (âgés entre 9 et 11 ans), les chercheurs ont comparé les symptômes et l’utilisation de l’ordinateur chez les enfants souffrant de yeux secs (9,7%, tel que déterminé par l’examen des yeux) avec des enfants sans cette condition. On a montré que les facteurs de risque pour les yeux secs dans cette population étaient surtout liés à l’utilisation des téléphones intelligents ou appareils de musique (style iPod), y compris la durée moyenne d’utilisation, tel que rapporté par questionnaire, que soit l’ordinateur ou la télévision.

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Photo de Thomas PLESSIS (T.P Photographie)
Avec permission
http://www.thomas-plessis.com

 

Les auteurs rappellent de garder en tête la possibilité d’une condition d’œil sec, qui semble être liée à l’utilisation accrue des téléphones intelligents et autres, dans cette population.

Il n’est pas rare pour des enfants entre les âges de 9 et 11 ans de montrer des signes potentiels de sécheresse oculaire, qui pourraient inclure un clignement fréquent. Les parents des enfants de cette tranche d’âge peuvent aussi remarquer des clignements fréquents et insistants qui peuvent être associés à des tics ou un clignement spasmodique à cause du stress ou de l’anxiété.

Les auteurs fournissent des preuves que certains des signes et des symptômes d’inconfort oculaire ou visuel peut être associés à la sécheresse des yeux. L’important à retenir est la possibilité de corrélation ou de causalité parce que le taux des signes de sécheresse oculaire était significativement plus élevé chez les enfants ayant une utilisation plus importante de leur appareil. Les auteurs notent que d’autres facteurs visuels ont été signalés comme potentiellement associés à l’utilisation de ces téléphones ou tablettes, tels que les questions de focalisation et de myopie transitoire qui peut devenir permanente. Parce que les yeux secs étaient moins bien reconnus comme un problème potentiel dans cette tranche d’âge, il faut considérer examiner les yeux dans ce sens et établit un diagnostic différentiel des troubles visuels et oculaires chez l’enfant.

Deux cent quatre-vingt-huit enfants ont été classés soit dans le des yeux secs ou dans un groupe témoin selon les critères de diagnostic de la maladie. Les résultats des examens oculaires, y compris la meilleure acuité visuelle corrigée, l’examen à la lampe à fente, et le temps de rupture des larmes, ont été comparés entre les groupes. Les résultats de questionnaires concernant l’utilisation d’un ordinateur et les symptômes oculaires ont également été comparés.

Vingt-huit enfants ont été inclus dans le groupe des yeux secs et 260 enfants ont été inclus dans le groupe témoin. Le sexe et la meilleure acuité visuelle corrigée n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes. L’utilisation d’un téléphone intelligent était plus fréquente dans le groupe des yeux secs (71 %) que dans le groupe témoins (50 %) (P = 0,036). La durée quotidienne d’utilisation des téléphones et la durée totale d’utilisation de tablettes vidéo ont été associées à un risque accru pour les yeux secs (P = 0,027 et 0,001, respectivement), mais la durée d’utilisation de l’ordinateur et de la télévision n’a pas augmenté le risque (P = 0,677 et 0,052, respectivement).

Les résultats ont donc montré que l’utilisation du téléphone intelligent est un facteur de risque important pour les yeux secs chez les enfants. Les parents devraient réglementer, observer et faire usage de prudence lorsque les enfants utilisent de tels appareils.

Source de l’étude: JH Moon, MY  Lee, NJ Moon. Association Between Video Display Terminal Use and Dry Eye Disease in School Children. J Pediatr Ophthalmol Strabismus 2014 Mar 01;51(2)87-92.

Effets sur la vision des téléphones intelligents et des tablettes électroniques

 Photo JPL-blogueComment votre enfant devrait utiliser tout appareil vidéo de sorte que cela ne ruine pas  (complètement) sa vision

Source : http://www.marketwatch.com/story/dont-give-up-your-eyes-for-an-iphone-2013-08-23

Passer la moitié de la journée à regarder un écran de 10 cm (4 pouces) peut faire apparaître ou augmenter rapidement une myopie, suggère une nouvelle recherche – et les appareils ne sont pas tant à blâmer que la façon dont nous les tenons.

David Allamby, un ophtalmologiste et fondateur des Focus Clinic à Londres, a récemment inventé le terme de «myopie d’écran» et a souligné que, selon ses recherches, il ya eu une augmentation de 35 % du nombre de personnes dont la myopie a progressé depuis les téléphones intelligents lancés en 1997.

Allamby s’inquiète que notre utilisation des dispositifs portatifs puissent faire augmenter les cas de myopie chez les enfants d’un autre 50 % en dix ans!

 Enfant iPhone

Source: http://www.loupiote.com/photos/5391333755.shtml

La myopie touche déjà plus de 30 % de la population des États-Unis et plus de 80 % en Asie. La cause majeure de la progression de la myopie est le stress causé aux yeux par la lecture ou la concentration visuelle sur des tâches visuelle de près.

Le fait d’utiliser un téléphone intelligent, tablette ou tout autre appareil de jeux vidéo de dimension réduite peut sembler similaire à  lecture d’un livre ou au fait de regarder un écran d’ordinateur, mais il y a une exception importante – la distance entre l’œil et l’appareil. Quand un téléphone ou un autre appareil est maintenu près du visage, cela oblige les yeux à travailler plus fort que d’habitude pour se concentrer sur le texte, dit Mark Rosenfield, optométriste. L’inconfort peut éventuellement entraîner de la fatigue.

Les gens ont tendance à tenir leur appareil considérablement plus près de leurs visages qu’ils ne le font avec  un livre ou un journal, même plus près que 17 à 20 cm, affirme Rosenfield. Et puisque ces appareils ont un si petit écran, la quantité de stress visuel a tendance à être plus élevée que pour les autres appareils.

Même le fait de tenir l’appareil plus loin tout en l’utilisant le même nombre d’heures, n’empêchera pas nécessairement l’apparition ou la progression de la myopie. Mais le fait de tenir le téléphone ou le jeu vidéo à au moins 40 centimètres des yeux peut être bénéfique, dit Rosenfield.

On suggère également de prendre des pauses. Pendant ces pauses, il est utile de regarder au loin ou de faire autre chose que du travail de près. Cela détend la focalisation des yeux.

On peut tenter de limiter soit l’apparition ou la progression de la myopie chez les jeunes enfants en limitant l’utilisation du téléphone intelligent, des jeux vidéo ou l’utilisation de la tablette, disent les professionnels. Passer des heures à jouer à des jeux ou autres tout en fixant attentivement l’affichage d’un écran provoque un stress visuel important pour les yeux des enfants pendant de longues périodes. Et à ceci, souvent s’ajoutent la lecture et les tâches scolaires!  Les enfants devraient être encouragés à s’engager dans une variété d’activités avec une focalisation de près et de loin.

 

 

Les habiletés visuelles-perceptuelles et la réussite scolaire (1)

Les pré-requis à un apprentissage scolaire adéquat

Avant qu’un enfant puisse être prêt à apprendre à l’école, il existe une foule de pré-requis qu’il doit maîtriser tout au long de son développement de 0 à 6 ans. La motricité générale ou globale  concerne le contrôle de l’ensemble du corps. Les activités de motricité globale sollicitent l’ensemble des parties du corps (marche, course, saut, lancer, natation, etc.) qui nécessitent l’intervention et la coordination de groupes musculaires importants. Pour ce faire, l’enfant doit vaincre la gravité. Les mouvements non-locomoteurs impliquent des changements de position ou de posture, sans déplacements dans l’espace (ex: lancer, attraper, pivoter, se pencher, se redresser, pousser, tirer, s’étirer, etc.). Les mouvements locomoteurs impliquent le déplacement du corps en entier dans l’espace (ex: marcher, courir, sauter, ramper, rouler, aller à bicyclette, nager, skier, etc.). La position stable ou maintien de la posture, pendant un certain temps, exige un contrôle de l’effort musculaire (ex: maintenir une position assise, se tenir sur un ou deux pieds, etc.)

Le développement de la motricité fine constitue pour les enfants un moyen d’accéder à l’autonomie qui intensifie l’exploration sensorielle ainsi que les interactions avec les personnes et l’environnement physique, ce qui stimule tous les autres domaines du développement. Le développement de la motricité fine se rapporte à la coordination des mouvements de la main et du bras nécessaires pour atteindre, saisir, relâcher ou manipuler des objets. La maîtrise des habiletés de la motricité fine implique  généralement la stabilité et la force du cou, du tronc et des bras, de même que la coordination des yeux et des mains, la perception du toucher, une bonne perception visuo-spatiale, la capacité de coordonner des gestes moteurs fins, la conscience du corps dans l’espace et la coordination des deux côtés du corps. La maîtrise d’habiletés de motricité fine permet à l’enfant de manipuler des jouets comportant de petites pièces, de s’habiller et se déshabiller de façon autonome et d’utiliser des ciseaux et des instruments servant à écrire.

Le lien entre des mouvements oculaires efficaces, souples, rapides et la performance en lecture est évident. La vision est souvent considérée comme une fonction exclusivement sensorielle. En fait une utilisation normale de la vision requiert des mouvements oculomoteurs précis. Lorsque nous apprenons à lire, en particulier, il nous faut être capable d’élaborer et d’exécuter de petits mouvements oculaires rapides, parfaitement adaptés, les saccades, de façon à ce que notre regard puisse passer d’un mot au mot suivant et d’une ligne à une autre.

Les habiletés visuelles font référence à comment les yeux fonctionnent : focalisation des yeux lors de la lecture ou toute autre tâche en vision de près, comment les yeux s’alignent sur ce qu’on regarde, etc.

La perception visuelle est le processus cognitif qui identifie, organise et convertit les données sensorielles (ici, visuelles) en informations utiles. La perception peut aussi être auditive, tactile, kinesthésique (l’ensemble des sensations relatives aux mouvements du corps.) et autres.

La perception visuelle, ou ce qu’on appelle le traitement des informations visuelles, est un ensemble de compétences que nous utilisons pour recueillir de l’information visuelle de l’environnement et les intégrer à nos autres sens. Le but ultime de la perception est de pouvoir arriver à une compréhension et donner un sens à ce que nous voyons.

Le traitement visuel perceptuel est très important, mais surtout lors de l’apprentissage d’une multitude de choses. Sans cela, vous ne seriez pas en mesure d’apprendre à lire précisément, de donner ou d’obtenir un itinéraire, une copie d’une carte ou d’un livre, de visualiser des objets ou des expériences passées, de se rappeler les choses visuellement, d’avoir une bonne coordination œil-main, d’intégrer l’information visuelle avec nos autres sens pour faire des choses comme faire du vélo, jouer au ballon, ou d’entendre un son et être capable de reconnaître visuellement d’où il vient (comme une ambulance), pour n’en nommer que quelques-uns.

La perception visuelle peut être décomposée en trois composantes: les compétences ou habiletés visuelles-spatiales, les habiletés de L’analyse visuelle et les habiletés de l’intégration visuelle. Comme toute autre chose qui est divisée en diverses composantes, ces compétences travaillent ensemble et s’influencent l’une l’autre pour vous aider à fonctionner dans l’environnement visuel.

Les habiletés visuo-spatiales

Ce sont les habiletés que nous utilisons pour comprendre les concepts de direction, pour organiser notre espace visuel. C’est ainsi que nous devons projeter visuellement les coordonnées de notre corps dans notre monde spatial.

Les habiletés visuo-spatiales nécessitent l’observation d’un objet, puis le fait de créer un rapport exact sur sa position dans l’espace par rapport à NOTRE propre personne.

Signes et symptômes d’un problème de dysfonction visuo-spatiale

• Manque de coordination et d’équilibre (maladresse)

• Difficulté à apprendre les concepts de gauche et de droite

• Inverse des lettres ou des chiffres lors de l’écriture ou la copie

• Difficulté à effectuer des activités impliquant le rythme

• Ne pas bon en sport

• Ne croise la ligne médiane en accomplissant les tâches (passe les objets d’une main à l’autre)

• N’utilise pas main dominée pour soutenir son cahier lors de l’écriture ou la copie

• Rotation du corps lors de l’écriture ou la copie (encore une fois, ne franchit pas la ligne médiane)

La latéralité

La latéralité est la conscience interne de soi des deux côtés du corps et qui nous renseigne qu’ils sont différents. Elle exige un bon équilibre, une fonction vestibulaire adéquate et une prise de conscience de la ligne médiane du corps (une ligne invisible qui sépare votre corps en deux – un côté gauche et un côté droit).

FAIT: Au cours d’une étude au Southern College of Optometry, 73,8 % des enfants déjà diagnostiqués comme ayant des problèmes d’apprentissage ont échoué aux tests utilisés pour évaluer la latéralité et la directionnalité.

Certains comportements observés chez les enfants qui n’ont pas développé la latéralité sont les suivants:

• Main non dominante n’est pas utilisée pour aider à une tâche ou au support de la feuille lors de l’écriture

• Préfère changer de main afin de ne pas traverser la ligne médiane de leur corps

• Beaucoup de comportements moteurs inutiles

• Rotation du corps (à nouveau afin de ne pas traverser la ligne médiane)

Ces comportements sont normaux chez tous les jeunes enfants, mais si une certaine confusion persiste avec la latéralité après l’âge de 7 ou 8 ans, cela peut potentiellement causer des problèmes.

La latéralité (sur soi) est le précurseur de la directionnalité (orientation dans l’espace).

Une personne doit comprendre sa propre latéralité avant qu’elle puisse être appliquée dans l’espace environnant. Cela signifie que si vous ne distinguez pas les deux côtés de votre corps (gauche et droite), comment pouvez-vous savoir ce qu’il faut appeler les deux côtés de la salle? Nous apprenons toujours à juger où les choses sont dans l’espace en apprenant d’abord à les relier à nous-mêmes.

Lorsque vous commencez à appliquer les concepts de gauche et de droite dans votre espace visuel externe, vous commencez à apprendre ce qu’est la directionnalité.

Références:

http://www.er.uqam.ca/nobel/r12110/pdf/3-Motricit%E9%20globale%20et%20tonus.pdf
http://www.cheneliere.info/cfiles/complementaire/complementaire_ch/fichiers/didactique/eis/eis03_domaine_motricite_fine.pdf
http://www.visionandlearning.org/visualperception08.html

Posture et Vision (3)

Hygiène visuelle et habitudes de travail

Quelques conseils en bref:

  • Effectuer toutes les tâches de près à la distance HARMON ou un peu plus.
  • Pour lire, écrire, et les autres tâches en vision de près, il est important que la distance de travail soit adéquate. La distance de travail devrait être d’au moins 40 cm pour les adultes et les enfants plus âgés, et au moins de 30 à 33 cm pour les jeunes enfants. Lorsque la distance de travail est plus courte, les exigences sur le système de focalisation augmentent de façon importante. Ceci augmente le stress et la fatigue visuels.
  • Par conséquent, maintenir une distance de travail suffisamment éloignée est le fondement d’une bonne hygiène visuelle ainsi qu’une posture détendue et un éclairage adéquat. Lire et écrire en position couchée, lire au lit, et d’autres postures inappropriées ont tendance à entraîner des distances de de travail trop courtes. Un éclairage insuffisant provoque également la tendance à tenir le matériel de lecture plus rapproché.
  • Lors de la lecture, il faut à l’occasion regarder en vision de loin un objet spécifique et reposer la focalisation. Tout en lisant, il faut maintenir la conscience de ce qu’il y a autour de vous. Il est important de faire ceci au bout de deux ou trois pages.
  • Le travail de bureau doit être effectué avec un mobilier adéquat, et sur ​​une surface inclinée de 20 degrés. La chaise doit permettre aux pieds de reposer confortablement sur le sol. Il faut s’asseoir bien au fond de la chaise. Les tables de salle à manger ou de cuisine n’ont pas été conçues pour étudier ou pour écrire. Elles sont généralement trop hautes et inappropriées pour une utilisation par un enfant. Lire au lit que lorsque vous êtes assis en position verticale – voire pas du tout.
  • Pour un éclairage adéquat lors de la lecture dans un fauteuil, illuminer toute la pièce en utilisant un éclairage général. Ensuite, utiliser une autre lumière sur votre livre – tout en évitant des réflexions nuisibles sur la tâche. Lors de l’exécution des travaux prolongés en vision de près, prendre des pauses si vous commencez à ressentir des tensions à votre cou, vos épaules, ou dans vos muscles du dos.
  • Ne pas lire ou étudier plus de trente minutes sans interruption. Levez les yeux vers un objet éloigné à chaque fois que vous tournez une page, et attendre que votre vision de loin soit claire avant de commencer à lire la page suivante. Le fait de regarder alternativement de près et de loin lors de la lecture réduit la tension des muscles de focalisation.
  • Soyez conscient de votre environnement général pendant la lecture ou lorsque vous regardez la télévision. Ne placez pas votre bureau de travail contre un mur. Ne vous asseyez pas plus près de la télévision que ce qui est nécessaire. Une distance d’observation minimale de 2,5 à 3 mètres est raisonnable.
  • Jouer à l’extérieur est un élément essentiel du développement normal et sain. On doit surtout faire des activités qui exigent de voir au loin.

Inspiré de : http://www.gallopintovision.com/visual_hygiene.htm

En résumé:

Les éléments essentiels des conseils d’hygiène visuelle sont les suivants :

  • posture
  • distance
  • mobilier
  • éclairage
  • détente.

Posture: le dos doit être et doit rester droit par rapport à la tâche; la tête doit rester droite par rapport au dos et par rapport à la tâche. La tête ne doit pas être inclinée de côté; la tête ne doit pas non plus être penchée excessivement vers l’arrière ni vers l’avant. La posture doit être maintenue tout au long de l’activité. On évite le lit et les divans ou fauteuils sans accoudoirs qui favorisent les postures allongées, étirées, recroquevillées.

Distance : pour la lecture, l’écriture, le dessin, les consoles de jeux à main etc., tout doit se faire à la longueur de l’avant-bras. Pour l’ordinateur de table, l’écran doit être placé à la longueur du bras (les doigts doivent effleurer l’écran). Pour l’ordinateur portable, une distance de travail de 50 à 60 cm est recommandée.

Pour la télévision, une distance de 2 à 3 mètres, avec le dos et la tête droits.

Mobilier : si votre enfant travaille sur une table normale (cuisine), prévoir soit un coussin ou un tabouret plus haut. Sinon une petite table ajustée à la taille de votre enfant.

Éclairage : un éclairage général ambiant est nécessaire dans la pièce auquel s’ajoute un supplément de lumière distribuée également des deux côtés, sans ombre ni réflexion gênante. On évite la pénombre.

Détente: une pause de 10 minutes après chaque période de 60 minutes est bénéfique.

Note: ceci termine tout ce que j’avais à dire sur la myopie et le contrôle de cette condition. J’espère que ces textes vous auront permis de mieux vous renseigner sur le sujet et feront en sorte d’aider votre enfant dans la prévention ou le contrôle de sa myopie. Bien sûr, nous continuerons à discuter de cet important sujet dans des blogues futurs. 

Posture et Vision (2)

Surface de travail avec un angle de 20 degrés

Surface de travail idéale (http://www.visualedgesb.com/)

De nombreuses années après les études de Harmon, les Dr Pierce et Greenspan ont également étudié la relation entre la posture et la vision. Une fois de plus, ils ont montré qu’il existe une relation de travail entre la posture, la distance de travail et la surface de travail. Leur recherche a prouvé qu’il y a une meilleure performance d’apprentissage lorsque les conditions appropriées sont établies pour les activités visuelles telles que la lecture et l’écriture.

Leurs études montrent que lorsque le travail de près se fait sur une surface de travail inclinée, avec un angle entre 20 et 23 degrés, à la distance de Harmon, l’enfant montre une fréquence cardiaque réduite, une diminution des tensions du cou, des muscles et de l’ensemble du corps ainsi qu’un mode de respiration plus régulier et plus profond. Une surface inclinée oblige le corps à s’asseoir dans une posture plus droite.

  • Dr. John Pierce Rev Optometry 1977; 114:48-63
  • Dr. Steven Greenspan; Optometry Weekly 1971; 62(33): 754-757, Optometry Weekly 1971; 62(34): 776-780

Source: http://www.visualedgesb.com/

Les concepteurs de classes scolaires et les enseignants il y a un siècle avaient compris l’importance de l’ergonomie dans la classe et l’utilisation de bureaux inclinés dans un environnement d’apprentissage. Il est incroyable de voir comment quelque chose de si simple dans son concept puisse être si efficace dans son application et avoir d’énormes avantages. On peut se poser la question: pourquoi les pupitres inclinés ont-ils été enlevés des classes ? La réponse est simple: c’était sûrement plus rentable. Depuis que les bureaux plats ont été introduits à la salle de classe, les résultats en lecture ont considérablement diminué. Les écoles européennes sont désormais en train de réintroduire les bureaux inclinés dans leurs salles de classe et nous devrions également repenser l’ergonomie de l’apprentissage.

Enfin, Sampredro et coll. ont observé les caractéristiques de la distance réflexe de lecture (DRL) chez 351 enfants en deux étapes, d’abord à la lecture puis à l’écriture, en comparant la DRL avec la distance de Harmon de chacun dans les mêmes conditions environnementales. Les résultats montrent que  72, 08 % de la population analysée (65 % en lecture et 53 % à l’écriture avaient une DRL normale. 50, 96% des personnes qui avaient une DRL trop courte étaient myopes, 38, 46 % emmétropes  et 10,58 % hypermétropes. Conclusions: Plus la DRL est courte, plus  l’effort mental nécessaire est important en vision de près, plus la situation crée de stress visuel. Donc chez ces étudiants, un tiers d’entre eux se tenaient trop près de leur plan de travail et la DRL était plus courte en écriture qu’en lecture. Plus d’individus myopes avaient tendance à lire trop près.

  • Gené Sampedro, Andrés; Montalt, Juan C.; Alemany, Antonio L. Estudio del reflejo visuopostural. Gaceta Óptica, 1997 JUL-AGO; (307)